Manufactures
S.A. des Verreries Réunies de VALLÉRYSTHAL et PORTIEUX
L'addition de compétences, de savoir-faire, jusque-là jalousement gardés, de réseaux commerciaux, représentait de sérieux avantages et en a fait la première verrerie d'Europe. Remarquons que le fait d'avoir axé une grande partie de leur production dans le domaine de la verrerie populaire n'a pas empêché les deux manufactures de continuer à réaliser des fabrications plus prestigieuses, souvent primées lors d'Expositions Universelles.
Visite des ateliers avec présentation des techniques de fabrication du cristal. Tél. 03.25.92.37.60. Musée du Cristal à proximité.
Verrerie de Clairey. CPA datée de 1918
Créée en en 1555, la manufacture a un temps rejoint celle de Bayel sous l’appellation « SA. des verrerie de Bayel et Clairey réunies » ( 1881-1887). Notons que c’est à Clairey que François-Théodore Legras a effectué son apprentissage, à l’âge de 20 ans, avant de devenir le maître-verrier, créateur d’art et industriel que l’on sait. L’entreprise éteint ses fours en juin 1952 et les ateliers de taillerie et décors ne fermeront qu’en mars 1953.
Le musée du verre, du fer et du bois de Hennenzel-Clairey avec trois salles – dont une consacrée aux productions de F T. Legras – restitue le passé verrier de la manufacture. Tél. 03.29.07.00.80
Verrerie de Fains. Logotype extrait du tarif de 1909.
Fondée en 1897 (la date diffère selon les documents) la verrerie, après des pourparlers avec Portieux puis Daum, a finalement été rachetée en 1911 par les successeurs de Gustave Marquot, propriétaires de Bayel. L'activité de la verrerie s'arrête en 1973 (ici aussi les archives donnent des dates différentes).
Verrerie d'En-Bas de Sars-Poteries. CPA datée de 1906.
De 1802 à 1937, la verrerie d'En-Haut et la verrerie d'En-Bas - deux sites industriels - ont exercé leurs activités dans cette petite ville du département du Nord. Il demeure aujourd'hui un musée, présentant les fabrications de ces manufactures ainsi qu'un grand nombre de bousillés (objets réalisés par les verriers pendant le temps de pause ou après les heures de travail).
Le musée-atelier départemental organise régulièrement des stages sur les pratiques verrières. Tél. 03.27.61.61.44.
Créée en 1711 la verrerie a brièvement fusionné avec Bayel &Fains en 1920. La manufacture a la particularité d'avoir fabriqué, pendant quelques décennies, la quasi-totalité des créations d'Emile Gallé jusqu'à ce que celui-ci fonde sa propre cristallerie en 1894. Les fours de Meisenthal s'éteindront définitivement en 1969.
Situé dans l'ancienne verrerie le musée du verre et du cristal présente au public les différentes étapes de la fabrication du verre ainsi que des réalisations de verrerie populaire et de prestige (Gallé, Lalique, Saint-Louis …). Tél. 03.87.96.91.51.
Adrien Thouvenin, directeur général des Verreries Réunies de Vallérysthal et Portieux, était entouré de ses fils, Albert (ingénieur) et Paul (directeur de Vallérysthal). Expulsés de Vallérysthal avec ses deux fils par les autorités prussiennes, ces derniers s'installent à Vierzon, à la fin de l'année 1887, en reprenant les verreries de Vierzon-Ville puis de Vierzon-Forges. Une partie du personnel qualifié les a suivis dans leur migration. Après s'être associée une dizaine d'années avec la verrerie de Vannes-le-Châtel, la verrerie devait éteindre ses fours en 1957.
Une collection de verre, objets produits en série et bousillés (cf. verreries de Sars-Poteries)) provenant des verreries vierzonnaises est visible au musée municipal : tél.02.48.52.65.15.La verrerie créée en 1764 devient cristallerie sous Napoléon 1er et prend en 1923, le nom de la ville dans laquelle elle se situe. Spécialisée dans la verrerie de luxe, cette cristallerie de renommée mondiale, a néanmoins investi dans une production en série.
Le musée des Cristalleries, particulièrement riche, présente en permanence quelques 1100 réalisations : tél. 03.83.76.61.37.
Cristallerie de SAINT-LOUIS (Moselle)
Verrerie royale fondée en 1767, elle met au point, pour la première fois en Europe continentale, la technique du cristal au plomb, mettant ainsi fin au monopole des verriers anglais. Une quarantaine d'années plus tard, en 1819, la manufacture prend le titre de Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis.
Ancien apprenti à la verrerie de Clairey, François-Théodore Legras, un autre grand nom de l'Art du Verre, rejoint la verrerie de la Plaine Saint-Denis en 1864, puis en devient le directeur. Sous la raison sociale " Legras et Cie ", l'entreprise prend son essor et à la fin du 19éme siècle, l'enseigne " Verreries et Cristalleries de Saint-Denis " devient " S. A. des Verreries de Saint-Denis et Pantin Réunies ". La Compagnie a partagé sa production entre articles de luxe (admirateur de Gallé, Legras a créé vers 1900, une verrerie Art nouveau), verrerie populaire et articles de fantaisie tels que des bouteilles à sujets ou bouteilles " plastiques " dont certaines ont été déclinées en opale. Les derniers membres de la famille ont quitté l'entreprise depuis plus d'une décennie lorsque le site industriel est détruit par un bombardement allié en 1944.
Créée en 1765, la verrerie bénéficie de l’arrivée en 1798 de maîtres-verriers réputés, Melchior Schmid et ses fils Melchior et Jean-Baptiste. Après la guerre franco-prussienne, particulièrement sous la direction d’Ernest Schmid*, la verrerie se développe et passe de l’ère artisanale à l’ère industrielle en procédant à la fabrication d’objets pressés dans un moule. La petite entreprise est devenue manufacture. En 1908 à la mort de son dirigeant, l’usine compte environ 300 ouvriers. En 1928 les Bourbonneux, descendants de la famille Schmid, s’associent à leurs cousins Thouvenin qui dirigent la verrerie de Vierzon (Vierzon-Forges puis Vierzon-Ville) et la manufacture devient « Société des Verreries Réunies de Vannes-le-Châtel et Vierzon ». L’association se poursuivra jusqu’en 1939. Aujourd’hui et après diverses évolutions, Vannes-le-Châtel poursuit son activité sous le nom de « Compagnie Française du Cristal-Daum ».
En 1873, le Maréchal de Mac-Mahon vient d'être élu Président de la République, le Ministère de l'Agriculture et du Commerce répertorie 182 manufactures verrières employant 26.000 ouvriers. Ce chiffre ne tient pas compte des très nombreux ateliers de verrerie et manufactures situés sur les parties de l'Alsace-Lorraine, annexées par la Prusse à la chute du Second Empire. |